Rencontres inter-comités à Notre Dames Des Landes

Le week end des 15 et 16 décembre avaient lieu les rencontres des comités de soutien à Notre Dames des Landes. Plus de 150 comités de France et d'ailleurs étaient représentés par quelques 300 délégués. Le comité de Concarneau avait dépêché deux personnes mandatés pour nouer des liens avec les comités alentours, ramener du matériel d'information et échanger avec les composantes de la lutte sur place.

Difficile de résumer le foisonnement des échanges et des rencontres au cours de ces deux jours. Dès l'accueil on ressent une impression d'efficacité et de chaleur humaine dans une ambiance de ruche bourdonnante.
Après l'enregistrement de la délégation, la prise d'informations pratiques et une boisson chaude/casse-croûte, nous avons assister à un rappel de l'historique de la lutte et un point sur la situation actuelle.

Une situation mouvante

Cette dernière est assez mouvante en ce moment. Les occupants vont face à des attaques régulières et à une pression continue. Beaucoup de lieux sont occupés, dont certains qui n'ont été détruits. Il y a une tentative de diviser le mouvement, et de le stigmatiser. Mais il continue de monter en force, sur place et partout dans le pays. En témoigne la marche partie de Nice qui se renforce et gonfle à chaque nouvelle étape. Une autre marche partant de Lille convergera aussi vers Notre Dame  Des Landes pour arriver début février.



Après ce point, les délégués se sont rencontrés par régions. Dans le Finistère, une dizaine de comités locaux a vu le jour, ainsi qu'un collectif d'agriculteurs soutenus par le GAB, la Confédération Paysanne et les CIVAM. Des rencontres sont programmées pour organiser une action commune vers la mi-janvier et organiser le soutien concret aux occupants.

Le tour de France des comités a montré la diversité des actions entreprises partout et le soutien grandissant de la population. Des procès auront lieu bientôt suite aux arrestations sur la ZAD, à Nantes, et à Paris. Un appel à soutien financier est en cours.








Après le repas, les délégués se sont répartis en commission afin d'échanger sur les actions et la coordination du mouvement de soutien. Beaucoup d'idées ont fusé, et quelques pistes d'actions ont été dégagées, il en sera fait écho en temps utile ici.

Les composantes du mouvement

Le dimanche matin, chaque composante du mouvement sur place est venue se présenter brièvement:

• l'ACIPA: crée en 2000, se définit comme une association de "citoyens-experts". Environ 4000 adhérents.
• l'ADECA regroupe les agriculteurs directement concernés par le projet.
• la coordination des opposants réunit 45 organisations comme le GAB44, Greenpeace, Attac, la FNAUT, les syndicats SUD et Confédération Paysanne...
• le mouvement d'occupation, né en 2007, n'a pas de porte parole. Une trentaine de lieux étaient occupés en octobre dernier, bien plus aujourd'hui.
• le CEDEPA est un collectif collectif d'élus doutant de la pertinence de l'aéroport, de différents partis, la plupart sans étiquette, il regroupe 500 élus de Loire Atlantique et est ouvert aux élus d'autres départements.
• le collectif des pilotes regroupe les professionels de l'aéronautique et travaille depuis 5 ans sur les aspects techniques du dossier.
• le comité anti-répression suit les dossiers juridiques et apporte son soutien aux victimes de la répression. Beaucoup de procès sont à venir.
• le COPAIN est un collectif d'organisations agricoles (GAB, CIVAM, Confédération Paysanne...). Un collectif vient de se créer dans le Finistère.

Après une dernière réunion par départements, le rassemblement s'est clôt par le rappel de quelques rendez-vous:

18 janvier: actions contre Vinci

4 février arrivée des marcheurs de Nice et de Lille

été 2013: rassemblement géant sur le site

Beaucoup d'images, de rencontres, de souvenirs au cour de ces deux jours. Pour ma part, trois choses m'ont particulièrement impressionné:

• Malgré la présence de plus de 300 personnes représentant environ 150 comités locaux, ce n'était pas l'évènement le plus important sur la zone. Pendant ce temps, les constructions continuaient partout, les convois de tracteurs des paysans continuaient d'apporter ravitaillement et matériaux de construction...

• Les « forces de l'ordre » malgré la pression constante qu'ils exercent, ne maîtrisent pas la situation: les convois de tracteurs passent et les gens arrivent à circuler malgré tout sur la zone.

Pendant ce temps là, les constructions continuaient...

• L'organisation impressionnante et l'efficacité, un simple exemple, la cantine gérée par les ZADistes nous à servi plus de trois cent repas chauds en moins d'une heure sans qu'il soit besoin de faire la queue plus de 5 mn à chaque pause casse croute, sans parler de la buvette qui proposait thé, café ou vin chaud à toute heure, des stands d'information, expo photo, ou vente de matériel...

Rendez vous est pris pour de nouvelles rencontres au début du printemps...

Compte rendu: Marc